Quelle sanction en cas de non-respect de la « parité » dans les listes de candidats ?

Le mai 21, 2019 par Secrétariat | Négocier - Communiquer

Dans chaque collège, aussi bien pour les titulaires que pour les suppléants, pour chacune des organisations syndicales, au premier comme au second tour, les listes de candidats doivent respecter :

  • La représentation équilibrée des hommes et des femmes
  • Et l’alternance des candidats masculins et féminins

Le non-respect de ces règles peut entrainer l’annulation de l’élection des élus dont le positionnement sur la liste électorale ne respecte pas ces prescriptions.

Autrement dit, ce n’est pas toute l’élection qui peut être invalidée par un juge mais l’élection des hommes ou des femmes surnuméraires en comparaison avec la proportion d’hommes et de femmes dans le collège concerné. Le juge annulera l’élection des derniers élus du sexe surreprésenté.

Attention : si un candidat est élu puis son élection annulée, il n’y aura pas d’élection partielle, ni de remplacement par un autre candidat d’une autre liste, c’est tout simplement un siège perdu pour toutes les organisations syndicales.

Notez que l’employeur pourrait également contester l’élection de certains candidats afin de diminuer le nombre d’élus, titulaires ou suppléants…

Ainsi, la contestation devant le tribunal ne pouvant avoir lieu qu’après les élections, s’il y a annulation ce n’est pas seulement une organisation syndicale qui est pénalisée mais l’ensemble de la représentation du personnel !

De plus, si l’élection d’un ou plusieurs titulaires est annulée, cela fait moins d’heures de délégation mutualisables.

Enfin, si l’élection d’un ou plusieurs suppléants est annulée, cela fait moins de remplaçants en cas de démission des titulaires en cours de mandat, ce qui arrive souvent dans les PME de moins de 500 salariés. Cela supprime également la possibilité de partager le travail de terrain avec les suppléants à qui il est désormais possible de transférer des heures de délégation.

Il y a donc des enjeux bien tangibles à respecter ces nouvelles règles, même si c’est difficile, et ce, pour le bien de la collectivité des salariés.